Comment calculer l’emprise au sol d’une maison ?

Pour tout projet d’aménagement ou de construction de maison, pour vos calculs de surface de votre logement, il est important de tenir compte de l’emprise au sol.

L’emprise au sol est un paramètre primordial pour vous permettre de calculer la surface constructible de votre terrain.

Voyons en quoi cette étape consiste et comment en faire le calcul.

Qu’est-ce que l’emprise au sol ?

C’est en quelque sorte l’empreinte d’une construction sur le sol naturel, qui va déterminer la partie constructible imperméable du terrain. Selon le code d’urbanisme, il s’agit de la surface verticale réglementaire qui correspond à la surface de plancher *(incluant les débords et les surplombs ainsi que les espaces de stationnement). Par contre, le calcul de l’emprise n’a pas à tenir compte de la surface des étages du bâtiment. Elle est requise soit pour l’obtention de l’autorisation nécessaire pour la réalisation d’un projet de construction ou d’aménagement de maison ; ou pour préciser s’il sera nécessaire de faire établir les calculs par un architecte ou non. En effet, si la surface globale de l’espace constructible dépasse le plafond de 170 m², le projet devra obligatoirement être pris en charge par un architecte. (référence juridique art. R*420-1 du Code de l’Urbanisme).

*La surface de plancher réfère à toutes les surfaces couvertes et closes, sauf pour celles qui se situent à moins de 1 m 80 de hauteur de plafond (en déduisant les vides éventuels).

Quels éléments sont pris en compte ?

Pour faire le calcul de l’emprise au sol d’une maison, il faut mesurer puis déduire de la surface globale un certain nombre d’éléments requis par le Code d’Urbanisme :

  • La surface complète du rez-de-chaussée de la maison.
  • Un porche ou une terrasse surélevés de 60 cm par-rapport au sol ou surmontés d’un toit (avec poteaux).
  • Les débords de toiture supportés par des poteaux.
  • Les bassins de piscine, (couverte ou non couverte, extérieure ou intérieure) ou tout bassin de rétention d’eau.
  • Les rampes d’accès à l’extérieur.
  • Un garage fermé indépendant de la maison ou un abri à voiture non fermé et couvert par un toit soutenu par des murs ou des poteaux.
  • Un abri à jardin ou encore un atelier indépendant du bâtiment principal, ouvert ou fermé.
  • Une serre.
  • Un hangar.
  • Une terrasse en étage (en surplomb du rez-de-chaussée).
  • Un balcon.
  • Un étage décalé du RDC.
  • Un abri pour les poubelles.

Précision : Qu’ils soient clos ou ouverts, les espaces de stationnement ne développant pas de surface de plancher, ils ne font pas partie du calcul de l’emprise au sol.

Comment la calculer ?

Le calcul de l’emprise se fait toujours en mètres carrés et n’est pas très compliqué. Il s’agit de multiplier la longueur par la largeur des éléments de vos constructions puis d’en faire le total en les additionnant. Par exemple, si une maison dispose d’un rez-de-chaussée et d’un sous-sol et que les dimensions extérieures sont de 8 mètres de profondeur par 12 mètres de longueur, voyons ce qu’impliquera ce calcul. Il faudra tenir compte du porche d’entrée (1 m x 1.5 m) et d’un abri pour voitures (6 m x 5 m ) ainsi que d’une terrasse de 3 x 5 m. Au final, l’emprise au sol sera de 127.5 m² (96 + 1.5 + 30). Si le porche avait été intégré dans le volume de la maison, il n’aurait pas fait partie du calcul de l’emprise au sol. Le calcul des mesures s’effectue à partir des murs extérieurs.

Qu’est-ce que le coefficient d’emprise au sol ?

Le coefficient d’emprise au sol (CES) est fourni par l’administration d’une mairie ou d’un département ; c’est ce qui permet de définir la zone constructible en termes de surface. Ainsi, les mairies sont en mesure de gérer l’impact des constructions sur les sols et leur densité en urbanisme. Un CES sert aussi à réguler le volume d’eau de pluie dont il faut tenir compte par commune ; mais aussi à planifier l’étalement urbain d’une commune. On en fait le calcul en divisant la surface de sol supportant une construction par la dimension de la parcelle qu’elle occupe. Le CES peut être exprimé en pourcentage ou par un coefficient se situant entre 0 et 1. Ce mode de gestion des espaces disponibles est utile à la planification des projets paysagers ou encore d’assainissement (espaces verts perméables, espaces publics réservés, recueil des eaux pluviales…). Si vous souhaitez connaître le CES applicable à votre terrain, il vous faudra rencontrer un agent des services administratifs de votre mairie ou de votre bureau de Direction départementale(DDE).

L’emprise au sol n’est pas un aspect à négliger, puisque son calcul constitue la seule façon de savoir quelle est la surface constructible.

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